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Le blog de M.Hermassi

Une escadre multinationale croise au large de l'Iran

23 Janvier 2012 , Rédigé par M.Hermassi Publié dans #Politique

L'USS John C. Stennis appartient à la même classe que l'USS Abraham-Lincoln, actuellement au large de l'Iran.

Un porte-avions américain, l'USS Abraham-Lincoln, a passé dimanche le détroit d'Ormuz et se trouve dorénavant dans le Golfe, quelques jours après un pic de tension avec l'Iran qui avait menacé de s'en prendre aux navires américains, a annoncé le Pentagone. Le ministère britannique de la Défense (MoD) a de son côté indiqué qu'une frégate britannique, le HMS Argyll, et un navire militaire français, dont le nom n'a pas été précisé, faisaient également partie de l'escorte du porte-avions américain lors de son passage du détroit.

"L'USS Abraham-Lincoln a effectué un transit de routine du détroit d'Ormuz le 22 janvier pour conduire des opérations de sécurité maritime", a affirmé dans un courriel le capitaine de vaisseau John Kirby, porte-parole du Pentagone. Le transit s'est effectué "sans incident", a-t-il précisé. Le porte-avions, qui peut avoir à son bord jusqu'à 80 avions et hélicoptères, est escorté du croiseur lance-missiles USS Cape Saint George et de deux destroyers.

Message pour Téhéran

Si des navires alliés participent fréquemment à des exercices avec la marine américaine ou constituent parfois des groupes navals conjoints, la présence de navires britanniques et français semble constituer un message à l'adresse de Téhéran sur la résolution des Occidentaux à préserver le libre passage dans le détroit. La présence des bâtiments français et britannique aux côtés du groupe aéronaval américain "souligne (...) l'engagement international à maintenir le droit de passage (dans le détroit d'Ormuz) conformément au droit international", a d'ailleurs souligné dans son communiqué le MoD.

Début janvier à l'issue de manoeuvres dans le Golfe, Téhéran avait menacé de s'en prendre aux navires militaires américains si ceux-ci s'avisaient de croiser dans le Golfe, au large des côtes iraniennes. Cette mise en garde a laissé planer le spectre d'un éventuel blocage du détroit d'Ormuz, goulet stratégique pour le transport maritime de pétrole, et a provoqué un pic de tensions avec Washington alors que les sanctions contre le programme nucléaire de Téhéran s'alourdissent. 

Le secrétaire américain à la Défense Leon Panetta a notamment averti à plusieurs reprises que le blocage du détroit constituerait une "ligne rouge" pour les États-Unis, dont deux des onze porte-avions se trouvent actuellement dans la région. L'Iran, qui a affirmé sa volonté de reprendre les négociations interrompues depuis un an sur son programme nucléaire, a depuis voulu calmer le jeu. Jeudi, le chef de la diplomatie iranienne Ali Akbar Salehi a déclaré que l'Iran n'avait jamais de son histoire tenté de fermer le détroit et a assuré que son pays voulait "la paix et la stabilité dans la région".

Le Point

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