Nîmes: entre 1.800 et 3.000 personnes exigent l'abolition de la corrida

Entre 1.800 personnes, selon la police, et 2.500 à 3.000 selon les organisateurs, ont défilé samedi à Nîmes pour exiger l'abolition de la corrida. "C'est un succès, jamais une manifestation anti-corrida n'avait réuni autant de monde", s'est réjouie Claire Starozinski, la présidente de l'Alliance pour la suppression des corridas, qui tablait sur une participation de 1.000 personnes. "Le pari est largement gagné et doit se poursuivre maintenant dans l'hémicycle car seule une loi peut abolir la corrida", a-t-elle ajouté.

"Boostée", selon son terme, par l'interdiction des spectacles taurins votée par le parlement catalan fin juillet en Espagne, la foule a envahi les rues de Nîmes qui organise la semaine prochaine sa feria d'automne. "Abolition", "la torture n'est pas une culture", ont notamment scandé les participants à cette "marche pacifique", slogans dont l'ampleur a redoublé à l'issue du défilé devant les arènes de la ville. "La corrida évidemment c'est barbare. Comment peut-on qualifier le spectacle d'une bête qui sort d'une arène et qui très souvent agonise? Comment peut-on qualifier cela sinon de la barbarie", avait commenté Claire Starozinski au début du rassemblement. La manifestation s'est terminée par une chaîne humaine tout autour des arènes, a constaté un journaliste de l'AFP.

Plus tôt dans la matinée, entre 700 personnes pro-corrida selon la police et 2.000 selon les organisateurs s'étaient réunis à Nîmes pour soutenir une "culture et une tradition". Dans l'après-midi, les aficionados de la corrida devaient se retrouver à Arles pour une photo à l'occasion de l'ouverture de la feria du riz.