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Le blog de M.Hermassi

Il avait installé une caméra dans le vestiaire des dames : 3 mois de prison avec sursis

1 Août 2011 , Rédigé par M.Hermassi Publié dans #Insolite -

 

Le 24 mai dernier, une fonctionnaire du conseil général de L'Hérault découvrait, horrifiée, une caméra miniature sous le lavabo du vestiaire pour dames. Le mardi 26 juillet, l'auteur du méfait a été jugé et condamné.

Depuis plus de 60 jours, le conseil général de l'Hérault est en pleine effervescence. Mais quelle est donc la cause de ce bouillonnement de la gent budgétivore ? Un surcroît de travail, une restructuration en cours, l'annonce de la venue de quelque mandarin de la capitale ? Oh ! que nenni ! C'est la présence importune d'une caméra miniaturisée dans le vestiaire des dames. Dans cet endroit où les femmes ont coutume de se délasser après une séance de sport, l'objet de surveillance a été perçu comme une atteinte des plus graves à leur intimité. Niché sous le lavabo, l'œil électronique de cette caméra a été découvert le 24 mai dernier par une fonctionnaire alors qu'elle ôtait ses vêtements. (À lire sur le Post l'article écrit par Henri le 31 mai 2011 : Conseil Général de l'Hérault : une caméra cachée dans le vestiaire des femmes !)

L'obscur serviteur de l'État voulait se faire passer pour un superman doté d'une super-vision

L'auteur de ce méfait, un homme grisonnant de 59 ans, marié depuis 37 ans, fonctionnaire depuis trois décennies, ne donne pas l'image d'un voyeur libidineux. Pendant que ces dames faisaient leurs ablutions après une séance d'exercices physiques, le fonctionnaire territorial se rinçait-il l'œil ?

Notre homme prétend que la caméra a été installée un jour avant sa découverte. En garde à vue, il avait évoqué une "pulsion", mais à la barre, il s'est ravisé. Face à la juge, il s'est justifié : "[…] dans les bureaux, je fais des tours de magie, alors je voulais faire croire que j’avais une vision laser, en devinant les dessous... C’est une mauvaise plaisanterie, je ne me rendais pas compte de ce que je faisais." Lors, la présidente l'a gourmandé : "Vous n'êtes pas au collège !"

L'honneur offensé des plaignantes

À la barre, les plaignantes ont exposé leurs griefs avec animosité : "Ce qui est insupportable, c'est qu'il a pu visionner ces vidéos avec d'autres personnes", a assené l'une d'entre elles ; une autre a reproché à l'accusé de les avoir vues dans le plus simple appareil ; une autre encore n'a pas hésité à affirmer qu'un tel satyre pourrait aller beaucoup plus loin. Quant au procureur, il a abondé forcément dans leur sens et a parlé de "curiosité malsaine".

Dans l'ambiance agitée du prétoire, l'avocat de la défense, maître Corbier-d'Hauteville, a tenté de minimiser l'importance des faits : "C'est désagréable, mais le préjudice est modéré, ce n'est pas une affaire très grave." Las, son plaidoyer n'a guère infléchi la décision du tribunal : son client, déjà en congés de maladie, a écopé de trois mois de prison avec sursis et devra verser à chacune des 8 victimes 300 € de dommages et intérêts.

Le Poste.

 

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