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Le blog de M.Hermassi

Le manque de sommeil causerait la mort de certaines cellules du cerveau

22 Mars 2014 , Rédigé par M.Hermassi Publié dans #santé

 

Le perte de sommeil chronique aurait un impact sur les neurones du locus coeruleus, essentiels pour rester éveillé et alerte au cours de la journée

 

Selon une nouvelle étude, les effets du manque de sommeil pourraient être encore plus sérieux qu'on ne pense. Les scientifiques suggèrent que la perte d'heures de sommeil serait liée à la perte permanente de cellules cérébrales.

Pour de nombreuses personnes, dormir les sept à huit heures recommandées par nuit relève du défi quotidien. Alors, bien sûr, les weekends vous offrent la possibilité de rattraper votre retard. Mais, chacun sait que le manque de sommeil est bien souvent définitivement perdu. En clair, si vous restez éveillé pendant une journée entière, faire une sieste de 20 heures n'en effacera pas forcément les effets. Aujourd'hui, une nouvelle étude suggère qu'une nuit trop courte aurait des effets bien plus sérieux qu'une simple fatigue : elle pourrait également causer des dommages irréversibles sur les cellules cérébrales utilisées pour les fonctions cognitives et la vigilance. Pertes cérébrales Cette étude a été menée par des chercheurs de l'Université de Pennsylvanie sur des souris. "En général, nous avions toujours considéré que le corps et les fonctions cognitives récupéraient complètement après une perte de sommeil à plus ou moins long terme", explique le Docteur Sigrid Veasey, auteur principal de l'étude, dans un communiqué. Mais, "de nombreuses recherches chez les hommes ont montré que la durée d'attention et d'autres aspects cognitifs ne reviennent pas à la normale, même après trois jours de sommeil réparateur", ajoute t-elle. Cela pose notamment la question de la présence ou non de blessures durables dans le cerveau. C'est pourquoi le Docteur Veasey et son équipe ont tenté de comprendre si un manque de sommeil chronique endommageait les neurones et surtout lesquels, et si cela était réversible. Calendrier du sommeil Le sommeil est essentiel à l'être humain, non seulement pour son bien-être mais également pour la santé de son corps et de son cerveau. Les scientifiques ont donc cherché à découvrir comment les cellules cérébrales des souris étaient affectées par des horaires de travail inhabituels. "C'est quelque chose d'assez réaliste, trois nuits de garde au cours d'une semaine. La perte de sommeil en résultant est donc tout à fait probable", précise Sigrid Veasey, membre du Center for Sleep and Circadian Neurobiology à l'Université de Pennsylvanie. Selon les résultats obtenus, à court terme, la perte de sommeil entraînerait des dommages sur le locus coeruleus (LC), c'est-à-dire un groupe de neurones essentiels pour rester éveillé et alerte. Ces derniers régulent également l'enzyme sirtuine de type 3 (SirT3), qui gère les niveaux de stress dans le sang. Après plusieurs jours de garde de nuit, les neurones du locus coeruleus montrait un niveau grimpant de cellules mortes. En clair, 25% des neurones étaient perdus. Si le chiffre ne devrait pas être aussi important chez l'homme, c'est la première fois qu'un lien est établi entre la perte de sommeil et les dommages cérébraux.   Réversible à court terme ? Selon la scientifique, les découvertes suggèrent que ces dommages ne seraient pas complètement irréversibles. En effet, les mitochondries (organites fabriquant l'énergie des cellules) des neurones LC pourraient parer aux courtes pertes de sommeil. Pour cela, elle s'adapterait afin de compenser le manque de sommeil, du moins à court terme. Augmenter le niveau d'enzymes SirT3 dans les mitochondries pourrait ainsi aider à sauver les neurones ou, du moins, à les protéger contre le manque de sommeil chronique ou étendu, estiment les scientifiques. Cette étude redémontre aussi l'importance du sommeil pour restaurer l'homéostasie métabolique dans les mitochondries des neurones LC. Cette dernière permet d'optimiser leur fonctionnement au cours des heures d'éveil.  Désormais, les chercheurs souhaitent examiner le cerveau de travailleurs de nuit, post-mortem, afin de rechercher les traces de pertes cellulaires. Ils espèrent pouvoir développer un traitement qui protège les cellules du cerveau en boostant les processus naturels liés à la récupération du sommeil.

Maxisciences

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